mardi 1 juillet 2008

Premier jour à Cotonou

Après une nuit dans ma maison très internationale (4 continents pour 4 personnes: Bertrand béninois, Thérésa américaine, Vanessa australienne et moi) où je fus dévoré par les moustiques, malgré le produit prescrit et acheté en Belgique, j'ai passé ma première journée à Cotonou.

J'ai tout d'abord acheté de l'argent, par change, car la carte VISA pose des problèmes. Je recommande d'ailleurs la plus grande prudence à toute personne utilisant VISA ou autre dans un pays lointain. Je vais m'assurer aujourd'hui que je n'ai pas été débité, mais c'est peut-être le cas, alors que je n'ai rien reçu en cash aux distributeurs.

J'ai ensuite quitté mon hôte qui m'avait conduit en moto jusque là dans le trafic de Cotonou. C'est la chose qui me marque le plus pour le moment dans cette ville d'un million d'habitants: le trafic. La plupart des gens roulent en moto ou mobylette, en fait quasi tout le monde. Certains roulent en voiture mais je les plains. La pollution est immense car en plus de rouler avec nos vieux véhicules exportés, ils utilisent de l'essence frelatée directement importée du Nigéria voisin. Le trafic est dense et les motos se faufilent partout de manière impresionnante, sans aucun respect pour le code de la route. Cependant, cette manière de rouler s'avère relativement efficace, et je n'ai pas trop peur dans le trafic car ils ont l'habitude de rouler en regardant partout. D'ailleurs, j'utilise beaucoup le taxi-moto, avec lecquel on peut couvrir de grandes distances pour quelques centaines de francs CFA. Je suis assez fan... Le seul problème est la pollution, je leur mettrais des pots catalytiques à tour de bras...

Affecté par la pollution de la chaussée, j'ai quitté la route principale pour entrer dans les faubourgs. Quelle surprise pour eux de voir un blanc égaré là-bas. Tellement surpris qu'on m'acceuille dans les modestes maisons, où j'ai notamment rencontré Hortense, une jeune béninoise qui a étudié la restauration et qui m'a mis l'eau à la bouche en me montrant les photos des plats qu'elle avait réalisé. Elle travaille dans un maquis, un retaurant mais la classe en-dessous, beaucoup moins cher, où j'ai mangé ce jour-là à midi.




Après cette rencontre, trois Béninois m'ont fait la manche. Devant mon refus et mes questions, ils m'ont montré la lagune et au fur et à mesure de la conversation (difficile car ils parlent peu français, il parlent une langue qui se prononce "fon"), on sympathise et ils m'emmènent dans leur pirogue de pêcheur faire un tour de la lagune. Un bon moment, pendant lequel ils m'ont montré leurs techniques de pêche et où le plus dégourdi d'entre eux, Joseph, m'a répété inlassablement qu'il avait besoin d'un GSM. J'ai pris congé d'eux, après avoir échangé nos coordonnées, avant de me diriger vers la place de Bulgarie, à proximité du siège de Louvain Développement, l'ONG avec laquelle je travaille.

La réunion a duré près de trois heures, et le planning est presque arrêté. Après, nous sommes allé accueillir à l'aéroport les participants à un stage d'immersion, trois étudiants de LLN. Deux étudient l'anthropologie et une étudiante a fini les romanes et savait qui j'étais... (LLN est petit, hein Laulau ;-)). C'est là que j'ai découvert le quartier riche de Cotonou, à savoir le quartier des expatriés... Quel choc pour moi, qui vit au rythme des béninois, de voir ce monde des coopérants, si éloigné de la réalité d'ici. Les plus belles voitures sont à n'en point douter les 4x4 des ONGs. Ca laisse songeur... Après un repas local dans un restaurant expat (très bon soit dit en passant, pavé énorme de boeuf avec une sauce ananas-champignon à tomber par terre) , j'ai peiné pour retrouver ma maison dans le noir, dans le 4x4 flambant neuf d'Adama, mais finalement, je suis arrivé, ai installé une moustiquaire de compet, et ai passé une nuit de repos bien méritée!

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