dimanche 6 juillet 2008

Photos (2)

Le trafic!

Mercredi soir, le barman et moi

Le living-salle-à-manger de la maison

Ma chambre à Cotonou

Photos

Quelques photos de ce début de séjour...






Nuit artistique

Après une journée de travail intense où j'ai quitté le bureau à passé 19h, je suis allé voir la première (en fait la 7° déjà à Cotonou mais la première de cette série-ci) de "La secrétaire particulière" de Jean Pliya, aujourd'hui décédé mais dont la femme était présente. Et rien à voir avec la générale, qui était bien marrante, mais sans le public c'est pas la même chose. Le planton (fonctionnaire) était d'ailleurs particulièrement en forme. Anatole, surnommé Baobab était le comique de la pièce, co-metteur en scène et un des 4 Béninois de la première promotion de l'école internationale du théâtre du Bénin. Une longue discussion sur la politique du Bénin a suivi autour du bar où je félicitais les acteurs. Après cette conversation animée, Joseph (un Béninois qui fait de la politique), Chritel (que j'ai déjà évoqué) et moi avons pris la direction du Reggae Bar. Peu de personnes à l'intérieur mais une ambiance de feu car tout les monde était musicien, chanteur ou danseur (voire les 3 ;-)). Le groupe était très bon, ils reprenaient des succès et les terminaient par des impros déjantées avec des gens accompagnant au djembé. Une soirée mémorable qui se finit tard dans la nuit.

vendredi 4 juillet 2008

Les soirées...

Mardi, j'ai découvert le plat typique du Bénin, une pâte de maïs sans beaucoup de goût qui est accompagnée d'une sauce de légumes avec de la viande ou du poisson (sans oublier une bonne dose de piment :-)). C'est très bon, et parfois ils ajoutent aussi le fromage typique dont j'ai oublié le nom qui est vraiment succulent. Je me suis même pris au jeu en mangeant avec les mains: on prend un peu de pâte, on y ajoute un peu de sauce et on met le tout en bouche ;-). Je suis bien ton conseil Ruslan, je me lave bien les mains (beaucoup plus qu'en Belgique :-)). Le seul point négatif est que l'auberge, très petite, ne méritant même pas le nom de maquis, se trouvait au bord de la route et donc en plein dans la pollution extrême de Cotonou. Mais un peu de musique salsa (très populaire au Bénin) avant un peu de Bob Marley m'ont fait oublier ce désagrément.

Mercredi, j'ai découvert le plus grand marché de Cotonou, dans le quartier de Dantokpa. J'y ai d'ailleurs acheté du tissu pour me faire un habit traditionnel, aidé par Thérésa qui marchandait pour moi avec les mamas. Elle est très douée là-dedans, après trois ans passés ici! On a rejoint Bertrand et un ami à lui qui nous a invités à passer la soirée avec lui. Accepter ça veut dire qu'on n'a pas le droit de payer quelque chose, c'est lui qui régale! Il m'a appris à danser sur des rythmes camerounais. Après ça, aidé par les nombreuses Castel, Flag et autres bières locales ingurgitées, nous avons parlé longuement au domicile de mes hôtes, tant sur l'histoire du Bénin, que nos cultures ou la politique internationale. Aux petites heures, je me couchais avec en tête mon rendez-vous du lendemain à l'ONG.


Jeudi, je suis allé voir la générale d'une pièce de théâtre, "La secrétaire particulière", de Jean Pliya, un écrivain très connu ici. Une pièce très intéressante qui contient beaucoup de clichés de la vie béninoise actuelle. J'ai longuement discuté avec un des acteurs, Christel (hé oui, c'est un homme). D'ailleurs, les prénoms sont assez exotiques, voire comiques ici. Je n'ai pas beaucoup d'exemples mais par exemple le chauffeur de l'ONG s'appelle Simplice. Enfin, bref, je vais voir la première de la pièce aujourd'hui, vendredi où je vais profiter de mon week-end presque libre (j'ai une visite d'un centre de recherche demain après-midi) pour découvrir un peu plus la culture et visiter un peu plus la ville. Je prendrai des photos ;-)

Préparation de la mission

Les choses sérieuses ont (déjà) commencé. Depuis lundi après-midi, j'ai quasiment travaillé tout le temps de mes journées, ce qui explique mon silence sur le blog. Des réunions, des rencontres, des prises de contact: ma mission a vraiment débuté, et la partie "terrain" est déjà bien programmée. Pour ceux qui ne le sauraient pas, j'effectue ici une mission d'identification des besoins techniques, en rencontrant les partenaires et la population, afin de déboucher peut-être (je n'en doute pas, il y a à faire et des choses vraiment utiles) sur des projets où l'université sera impliquée (ou pas).

Je partirai lundi matin vers le Nord du Togo, pour rejoindre la ville de Dapaong, où je resterai 4 jours. Un séjour où j'aurai l'occasion de rencontrer les ONG partenaires des projets, des ONG à caractère technique, et également un village, son centre de santé et sans doute une école également. Ensuite, je rejoindrai le Nord Bénin à Natitingu pour un programme similaire mais plus axé sur une immersion dans le village afin de bien cerner les besoins. J'en profiterai pour visiter le plus grand par naturel du Bénin, le parc de Pandjari :-). Ensuite, direction Centre Togo pour rencontrer l'équipe en place et des partenaires. Débriefing à Dapaong avec toute l'équipe et retour à Cotonou prévue le 23 juillet. Quelques rendez-vous supplémentaires et je m'envolerai vers Paris le 25 au soir, certainement exténué par l'intensité de mon séjour.

Voilà, bref je chôme pas, c'est vraiment intéressant mais faut pas croire que je fais que bosser ;-).

mardi 1 juillet 2008

Premier jour à Cotonou

Après une nuit dans ma maison très internationale (4 continents pour 4 personnes: Bertrand béninois, Thérésa américaine, Vanessa australienne et moi) où je fus dévoré par les moustiques, malgré le produit prescrit et acheté en Belgique, j'ai passé ma première journée à Cotonou.

J'ai tout d'abord acheté de l'argent, par change, car la carte VISA pose des problèmes. Je recommande d'ailleurs la plus grande prudence à toute personne utilisant VISA ou autre dans un pays lointain. Je vais m'assurer aujourd'hui que je n'ai pas été débité, mais c'est peut-être le cas, alors que je n'ai rien reçu en cash aux distributeurs.

J'ai ensuite quitté mon hôte qui m'avait conduit en moto jusque là dans le trafic de Cotonou. C'est la chose qui me marque le plus pour le moment dans cette ville d'un million d'habitants: le trafic. La plupart des gens roulent en moto ou mobylette, en fait quasi tout le monde. Certains roulent en voiture mais je les plains. La pollution est immense car en plus de rouler avec nos vieux véhicules exportés, ils utilisent de l'essence frelatée directement importée du Nigéria voisin. Le trafic est dense et les motos se faufilent partout de manière impresionnante, sans aucun respect pour le code de la route. Cependant, cette manière de rouler s'avère relativement efficace, et je n'ai pas trop peur dans le trafic car ils ont l'habitude de rouler en regardant partout. D'ailleurs, j'utilise beaucoup le taxi-moto, avec lecquel on peut couvrir de grandes distances pour quelques centaines de francs CFA. Je suis assez fan... Le seul problème est la pollution, je leur mettrais des pots catalytiques à tour de bras...

Affecté par la pollution de la chaussée, j'ai quitté la route principale pour entrer dans les faubourgs. Quelle surprise pour eux de voir un blanc égaré là-bas. Tellement surpris qu'on m'acceuille dans les modestes maisons, où j'ai notamment rencontré Hortense, une jeune béninoise qui a étudié la restauration et qui m'a mis l'eau à la bouche en me montrant les photos des plats qu'elle avait réalisé. Elle travaille dans un maquis, un retaurant mais la classe en-dessous, beaucoup moins cher, où j'ai mangé ce jour-là à midi.




Après cette rencontre, trois Béninois m'ont fait la manche. Devant mon refus et mes questions, ils m'ont montré la lagune et au fur et à mesure de la conversation (difficile car ils parlent peu français, il parlent une langue qui se prononce "fon"), on sympathise et ils m'emmènent dans leur pirogue de pêcheur faire un tour de la lagune. Un bon moment, pendant lequel ils m'ont montré leurs techniques de pêche et où le plus dégourdi d'entre eux, Joseph, m'a répété inlassablement qu'il avait besoin d'un GSM. J'ai pris congé d'eux, après avoir échangé nos coordonnées, avant de me diriger vers la place de Bulgarie, à proximité du siège de Louvain Développement, l'ONG avec laquelle je travaille.

La réunion a duré près de trois heures, et le planning est presque arrêté. Après, nous sommes allé accueillir à l'aéroport les participants à un stage d'immersion, trois étudiants de LLN. Deux étudient l'anthropologie et une étudiante a fini les romanes et savait qui j'étais... (LLN est petit, hein Laulau ;-)). C'est là que j'ai découvert le quartier riche de Cotonou, à savoir le quartier des expatriés... Quel choc pour moi, qui vit au rythme des béninois, de voir ce monde des coopérants, si éloigné de la réalité d'ici. Les plus belles voitures sont à n'en point douter les 4x4 des ONGs. Ca laisse songeur... Après un repas local dans un restaurant expat (très bon soit dit en passant, pavé énorme de boeuf avec une sauce ananas-champignon à tomber par terre) , j'ai peiné pour retrouver ma maison dans le noir, dans le 4x4 flambant neuf d'Adama, mais finalement, je suis arrivé, ai installé une moustiquaire de compet, et ai passé une nuit de repos bien méritée!

lundi 30 juin 2008

Arrivée à Cotonou

Je suis arrivée hier soir à Cotonou, après une longue journée de transports. Un réveil difficile à 5h30 pour choper le train à Ottiginies (merci Laulau ;-)) , un déjeuner à Bruxelles et un gros dodo dans le Thalys. Changement de gare à Paris, et commence l'attente pour l'enregistrement des bagages. Près de 2 heures de file dues en grande partie à la quantité moyenne de bagages pour un Africain (Quand un Africain voyage, la seule chose qu'il ne prend pas avec lui est le lavabo, dit-on aux States :-)). D'ailleurs, le cadeau classique cette année était l'écran plat: pas moins de 3 écrans géants dans la queue de l'enregistrement!


Après un bon repas à Charles de Gaule, et quelques achats, je suis monté dans ce qui est à ce jour mon plus grand transporteur: un airbus A300-340. Il peut transporter près de 300 passagers et là il était bourré à craquer. Grand luxe, même en 2°, rien à voir avec ryanair. Il y avait un écran à chaque siège avec au choix: une sélection des films, des jeux vidéo, des quiz, de la musique, ou des infos sur le vol, le tout commandé tactilement ou au moyen d'une télécommande transformable en joystick intégrée dans l'acoudoir central... Ca doit paraître classique pour ceux qui voyagent beacoup mais ça m'a impressionné!


Pour me tenir compagnie, un ingénieur électricien français qui connait la situation énergétique de tous les pays d'Afrique de l'Ouest. Une aubaine vu que ça rejoint un peu ma mission. On a donc beaucoup discuté, puis j'ai (enfin ;-)) vu "Bienvenue chez les Ch'tis". Après 6h de vol, retardées par le nombre de bagages emportés en cabine par les passagers, nous avons atteris à Cotonou, où il faisait noir! En effet, on se trouve près de l'Equateur ici et donc la journée dure 12h, de 6h à 18h.

L'impression en sortant de l'avion n'était pas tant la chaleur que l'humidité, bien présente ici en bord de mer. Après une attente interminable pour récupérer les bagages (l'Européen a une montre mais le Béninois a le temps!), j'ai rencontré mes hôtes de Couchsurfing, un couple bénino-américain qui me met directement au gout de la vie béninoise.